Chirurgie pré-implantaire
La mise en place d’implants dentaires nécessite une préparation approfondie, effectuée en amont de l’intervention à l’aide d’un examen clinique et d’examens complémentaires (Radiographie 3D, Empreintes optiques,….). La pose d’implant dentaire peut être exposée au problème d’insuffisance de capital osseux chez certains patients.
Afin de garantir un ancrage efficace et une pérennité pour la future prothèse, les implants doivent être mis en place dans un volume osseux suffisant. Lorsque le volume osseux est trop faible, il peut être augmenté chirurgicalement par une greffe osseuse ou comblement osseux.
L’os greffé peut être soit issu du patient : c’est l’autogreffe, généralement prélevée au niveau de la mâchoire inférieure du patient ; soit issu d’un biomatériau : c’est une greffe sans prélèvement et donc d’origine Exogène.
Un bilan osseux préalable est impératif pour définir la technique, le volume d’os à reconstruire et la pose simultanée ou non des implants.
La greffe osseuse ne sera réalisée qu’en dernier recours, si les implants les plus courts ne peuvent être utilisés. En effet, les dernières avancées scientifiques et technologiques permettent d’éviter ou de réduire l’utilisation de greffe osseuse dans la majorité des cas.
Différentes techniques de chirurgie Pré-implantaire sont possibles
Préservation Alvéolaire
La technique de préservation alvéolaire consiste à la mise en place d’un greffon osseux dans la cavité d’une dent extraite le jour de son extraction. Cette technique mini-invasive permet de préserver l’os existant et d’éviter une perte osseuse après l’acte d’extraction. La non réalisation de cet acte pourrait conduire à des pertes osseuses nécessitant des interventions plus invasives de reconstruction.
Augmentation de la crête osseuse
Le volume osseux disponible pour placer les implants est évalué grâce à des techniques d’imagerie en trois dimensions qui permettent de quantifier la hauteur et l’épaisseur d’os disponible dans la zone à implanter.
Lorsque le volume osseux est trop faible, il peut être augmenté chirurgicalement par une greffe osseuse.
Une analyse minutieuse de la situation permettra de choisir la solution la plus adaptée dans le but d’obtenir des volumes osseux compatibles avec la pose des implants.
Augmentation sous sinusienne
L’augmentation sous sinusienne est l’une des techniques chirurgicales de reconstruction osseuse indiquée au niveau du maxillaire supérieur.
Le comblement sinusien permet en effet de placer des implants d’une longueur suffisante pour garantir un ancrage efficace, optimiser leur stabilité et ainsi la pérennité des futures restaurations prothétiques dans le cas où la hauteur d’os sous sinusienne ne serait pas suffisante.
Les principales techniques sont l’abord latéral réservé aux cas de défauts importants et de faible hauteur osseuse résiduelle et l’abord crestal (Ostéotomie de Summers) qui est une technique mini-invasive intéressante dans les cas de défauts osseux moins importants.
Abord latéral
L’augmentation du plancher sinusien maxillaire ou SINUS LIFT, appelé également greffe des sinus, est une procédure chirurgicale qui consiste en l’élévation de la membrane inférieure de Schneider qui tapisse le sinus maxillaire.
La membrane sinusienne soulevée, il est alors possible de réaliser un comblement osseux dans le sinus maxillaire en vertical et horizontal en vue de poser un implant simultanément ou ultérieurement.
Cette intervention a pour objectif de préparer l’os maxillaire à recevoir des implants dentaires au niveau des prémolaires et molaires.
Abord Crestal : Ostéotomie de summers
Cette technique alternative mini-invasive est réservée aux greffes de volume réduit, notamment lorsque la hauteur résiduelle de l’os plancher sinusal nécessite une augmentation inférieure de 4 mm et lorsque l’épaisseur de l’os résiduel est supérieure à 5-6 mm.
Elle consiste en l’élévation du plancher sinusien avec accès à travers le puits de forage de l’implant dentaire.
Cette procédure mini-invasive, quand l’indication est posée, est préférable au sinus lift externe plus invasif, plus long et souvent associé à une régénération plus lente et à des éventuelles suites post opératoires liées au décollement du lambeau muco-périosté.